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Est-il préférable de monter sa startup en équipe ou solo ?

Les primo entrepreneurs que nous rencontrons au démarrage de leur activité sont focalisés sur l’idée, le produit ou le service qu’ils essaient de développer. Ils négligent souvent la structuration de l’équipe  qui fera grandir le projet par manque de moyens, de temps ou de réseau.  

Pourtant l’équipe est un des critères fondamentaux pour le succès de toute startup. Prendre le temps de constituer le socle humain qui fera grandir l’entreprise est la meilleure stratégie au démarrage de tout projet.

Mode « solo fondateur » Vs la réalité des startups.

L’avantage d’être plusieurs pour affronter les problèmes, partager les risques et la charge opérationnelle et émotionnelle liés au développement d’une entreprise n’est plus à démontrer. 

Si au démarrage vous sentez que vous pouvez quasiment tout gérer seul en vous organisant relativement bien, lorsque les besoins en développement commercial, ressources humaines, techniques, marketing, gestion des clients, account manager, etc. s’accroîtront, vous deviendrez le maillon faible de votre propre projet. 

Le manque de structuration pourrait impacter la roadmap de votre projet avec peut-être un « Go To Market » manqué à la clef ou une levée de fonds qui prendra beaucoup plus de temps car vous devrez en plus assurer seul le développement commercial et technique avec les risques que cela comporte. 

Au-delà de la simple répartition des missions opérationnelles, être seul revient à vous priver de compétences que vous n’avez pas et donc prendre le risque d’avoir de vrais points de faiblesses dans les secteurs peut-être essentiels pour votre activité (finance, marketing, comptabilité, développement commercial, etc.). Cela peut-être un problème pour obtenir la confiance des investisseurs dans le futur. 

L’externalisation de certaines tâches peut vous permettre de pallier ce manque dans les premiers temps mais l’internalisation de ces compétences devient à un certain point une nécessité. Sans cofondateur pour incarner ses compétences il faudra embaucher, ce qui sera plus coûteux, voire parfois impossible faute de fonds propre ou de chiffre d’affaires suffisant en début d’activité. 

Mode « solo fondateur » Vs la réalité des levées de fonds. 

Lorsque vous réalisez vos premières levées de fonds auprès de vos proches ou de votre réseau, ces derniers investissent d’abord pour vous soutenir à titre personnel et sur des tickets relativement réduits. Le fait que vous portiez seul ce projet n’est pas forcément un obstacle à ce stade.

Toutefois, une équipe solide, structurée, avec des compétences nécessaires, complémentaires et fortement intéressée au capital devient souvent un prérequis en Seed et Série A. Les solo fondateurs sont parfois purement et simplement recalés par les fonds d’investissement sur ce seul critère avant même toute étude de leur dossier malgré l’intérêt du projet. Au-delà d’un certain besoin en fonds propres il sera donc plus difficile de lever des fonds.

La tentation est alors forte pour les solo fondateurs de constituer rapidement une équipe pour surmonter cette difficulté et pouvoir réaliser des tours de financement plus conséquents avec des investisseurs plus exigeants. Mais intéresser des membres de l’équipe au capital n’est pas chose aisée en cours de vie de la startup.

Mode « solo fondateur » Vs la réalité de l’intéressement au capital.

Pour pouvoir convaincre des investisseurs d’investir des montants plus conséquents dans votre projet, ces derniers exigent que les fondateurs et les membres clés de l’équipe opérationnelle soient intéressés au capital de manière suffisamment significative pour garantir que leurs intérêts soient alignés avec ceux des investisseurs. 

Si vous avez trouvé la perle rare pour devenir votre cofondateur, lui permettre de détenir une part significative du capital ne sera pas forcément chose facile. En effet, lorsque la startup a déjà réalisé plusieurs levées de fonds et que la valorisation a augmenté fortement, le prix de l’action peut être un frein important pour arriver à intéresser suffisamment le nouvel entrant, surtout si celui-ci à des capacités financières limitées.

Recourir à des BSPCE et des actions gratuites ne sera pas toujours suffisant pour atteindre cet objectif ou sera parfois exclu en raison du régime juridique applicable à ces outils. En outre, les investisseurs exigent souvent un investissement directement en actions pour montrer la volonté des fondateurs de prendre des risques financiers comme les autres actionnaires

Il est donc préférable de faire monter les cofondateurs au capital le plus tôt possible dans le vie de la startup lorsque la valorisation est encore peu élevée. 

Cela étant dit, il vaut mieux parfois prendre le temps de trouver son « perfect match » que de s’associer avec le ou la premier(ère) venu(e) ou avec les mauvaises personnes car vous risquez de le regretter amèrement ultérieurement.  

Bien s’entourer au démarrage avec des conseils de qualité experts de l’écosystème startups (avocats, expert-comptable, DAF externes, leveurs de fonds, etc.) vous permettra de bénéficier de compétences de haut niveau dans des domaines spécifiques et de réduire le champ de compétences du profil recherché. 

Vous souhaitez créer votre startup ou vous associer 🡪 faites-vous accompagner par un avocat expert de l’accompagnement des fondateurs de startups.

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